Maggy Flynn et la Freeperie
OH MY!!! Ça fait longtemps. Je pourrais vous sortir l’excuse que j’ai déménagé, ou vous mettre en lien cet article du blog de Zviane qui illustre toute la problématique de tenir ce genre de journal.
Mais j’ai pour vous aujourd’hui une belle histoire et plein de photos!
Tout a commencé dans un abribus l’hiver dernier. Maggy Flynn, résidente de centre-sud, avait décidé de s’y installer pour donner son surplus de stock qu’elle ne voulait pas jeter ou refiler à un organisme qui les revendrait. Quelques mois plus tard, l’installation prenait de l’ampleur et déménageait quelques rues plus loin, dans la cour arrière du Touski, et devenait la…
Oui, à la freeperie, tout est gratuit. Les gens prennent ce qu’ils veulent ou donnent ce qu’ils jugent réutilisable. Maggy a personnellement cousu 200 chambres à air pour abriter le stock, on peut dire qu’elle tenait à ce qu’il soit bien accueilli!
Parlant d’accueil, le jour où je suis passée, on venait d’apporter à la Freeperie une corneille blessée, qui, en attendant d’être adoptée, assurait le rôle de vigile à l’entrée.
Maggy, en bonne propriétaire temporaire, a vu à ce que l’oiseau mange et boive.
D’ailleurs, la voici, trois fois plutôt qu’une.
On peut dire qu’elle participe pleinement à sa vie de quartier. Tous ceux qui passent par la Freeperie s’arrêtent pour lui parler, lui poser des questions, lui offrir leur aide. J’ai vu entre autres:
– un monsieur qui venait lui porter du stock
– un autre qui venait je pense quotidiennement pour s’assurer du bon ordre de la freeperie et qui me racontait avec fierté avoir replacé toutes les chemises dans le même coin en constatant qu’elles s’étaient éparpillées la veille
– un homme qui découvrait le concept et qui s’en voulait d’avoir acheté quelques minutes plus tôt des pantalons à trois dollars
… quelques curieux et plusieurs habitués.
La freeperie c’est aussi des ateliers, et pour Maggy, qui avait envie depuis quelques temps d’en offrir à la communauté, le principe du site extérieur convenait mieux à un climat d’ouverture et contribuait à réduire la gêne par rapport à un local fermé. On sent un peu, dans l’encre qui s’estompe sur le tableau, que s’en tenir à un horaire précis est un principe sur lequel on a moins insisté au courant du projet…
Quand je suis passée, Maggy attendait son formateur en cuisine crudivore, finalement arrivé, comme les participants, avec une petite demi-heure de retard… Qu’à cela ne tienne, ils ont réfléchi tous ensemble à la façon d’apprêter les ingrédients sur la table.
Maggy m’a confirmé par la suite que la Corneille s’était fait adopter le jour même, par une Amérindienne très heureuse de l’héberger et d’en prendre soin. Sa mère l’a par la suite retracée et la petite famille vit encore sur le balcon de la dame! Une belle histoire… Et tout ça pour gratuit!
Note: Le propriétaire du stationnement a permis à Maggy de continuer le projet tout au long de l’été. Maggy, actuellement au Nouveau-Brunswick, a laissé la freeperie entre les mains de la communauté, pour qu’il soit autogéré par ceux qui désirent s’y investir. Jusqu’à maintenant, elle a eu des échos comme quoi ça se passait bien!
Pour aller voir ça: une ruelle au Nord de la rue Ontario, à l’ouest d’Iberville.
Wow, toujours des aussi belles photos, j’adooore 🙂
Je crois bien que je vais aller faire don d’un sac de linge!
So said this on juillet 1, 2009 à 12:30
Wow!!!! Merci Luce pour les belles photos et la belle histoire. Maggy a travaillé TRÈS fort sur ce projet et de recevoir un hommage comme celui-là, c’est souvent la tape dans le dos qui nous donne envie de continuer à faire des belles choses malgré l’énergie qu’on doit y mette! Bravo. Anne-Marie (la maman de Maggy)
Anne-Marie said this on juillet 1, 2009 à 8:47
Je connais Maggy, je suis allée à l’école avec elle. L’académie Laurentienne… je connais sa mère aussi…wow… ça fait tout drôle…
Anne-Marie Flynn, la prof d’espagnol et bien plus…
Je suis vraiment contente de voir ça!
Tzara Maud
Tzara Maud said this on août 30, 2009 à 7:47